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Combien de pages un livre doit-il avoir ? Repoussez-vous l’idée d’écrire parce que vous vous imaginez qu’un livre digne de ce nom doit obligatoirement faire 300 pages? Et si vous arrêtiez de penser « épaisseur » pour vous concentrer sur votre message et sur ce que vous pouvez apporter aux autres ?

Honnêtement, la question du nombre de pages figure parmi le Top 10 des inquiétudes de mes clients avec deux variantes : « Est-ce que c’est assez long ? » et « Est-ce que c’est trop long ? ». 

Alors laissez-moi vous rassurer : votre livre n’a pas à être énorme pour intéresser un public. Vous avez probablement dans votre bibliothèque de « petits » livres qui vous ont laissé de « grandes » impressions. Ou l’inverse. Le nombre de pages ne fait rien à l’affaire et n’est donc pas un critère suffisant.

Voici selon moi, les « vraies » questions à se poser.

Pourquoi ai-je envie d’écrire un livre ?

Plutôt que de vous demander combien de pages votre livre devrait avoir (avec l’arrière-pensée que vous ne tiendrez pas la distance), demandez-vous quelle est votre véritable motivation.

Voulez-vous aider les autres ? Voulez-vous les distraire ? Leur enseigner quelque chose ? Voulez-vous partager votre expertise ? Quel est le « cadeau » que vous voulez offrir à vos futurs lecteurs ?

Voyez-vous où je veux en venir ? Si votre véritable moteur est de transformer la vie des autres, alors

1) votre livre va s’écrire  plus facilement et plus rapidement que vous le pensez et 2) vos pages vont s’enchainer à un rythme qui va vous étonner.

Quel type de livre ai-je envie d’écrire ?

Le livre pratique est en fait une catégorie éditoriale un peu fourre-tout. On y trouve aussi bien les livres de cuisine, les guides touristiques, les livres de développement personnel ou les cahiers d’exercice. La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez devenir auteur en écrivant le livre qui vous tient vraiment à cœur…

Vous pouvez, par exemple, décider de publier :

  • un livre autour d’une seule thématique : vous prenez une seule idée et vous allez au bout des choses pour répondre à toutes les questions potentielles.
  • un livre qui présente une méthode : vous décrivez les étapes de manière chronologique.
  • un livre pour partager un savoir-faire ou une expérience : vous savez quelque chose que les autres ne savent pas et vous partagez l’information.
  • un livre avec une liste de type « les 10 façons de… » : vous développez alors, de manière équilibrée, chaque point de la liste.
  • un livre de citations, une histoire inspirante…
  • un cahier d’exercices…

Selon le genre choisi, chaque livre aura un nombre de pages différent. C’est aussi une question de bon sens. Par exemple, les cahiers d’exercices parus chez Jouvence ont une soixantaine de pages et font la part belle aux illustrations. A l’opposé, un livre qui explore tous les aspects d’une thématique, tel que celui d’Olivier Roland sur l’entrepreneuriat Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études, en contient plus de 500.

A qui s’adresse mon livre ?

Quel genre de livres votre lecteur idéal a-t-il l’habitude d’acheter et de lire ? Les ouvrages qu’il consulte sont-ils plutôt courts, plutôt longs ? Avec des photos ou sans ? De nombreuses références ou pas ?

Prenons un exemple concret avec un livre de loisirs créatifs. La plupart du temps, ce type d’ouvrage propose des idées et contient plus de photos et d’illustrations que de texte. La lectrice ne veut pas lire. Elle veut voir le projet finalisé (un bel encadrement, un collier en perles de rocaille, la customisation d’un meuble…) et avoir des explications simples et claires pour le réaliser à son tour.

Si vous proposez un ouvrage pour expliquer comment utiliser les réseaux sociaux, le lecteur qui débute à plus besoin de captures d’écran que de texte…

Si vous vous adressez à une maman débordée, demandez-vous tout simplement si elle a le temps matériel de lire un livre de plus de 200 pages.

A contrario, certains domaines comme le développement personnel, appellent des ouvrages plus rédigés avec un mélange de théorie et d’exercices pratiques. Les lecteurs de ce type d’ouvrage ont l’habitude de lire beaucoup et s’attendent donc à un volume de texte assez important.

Pour résumer, bien connaître votre futur lecteur vous permet de savoir à l’avance à quel type d’ouvrage il apprécie.

Comment vais-je le publier ?

Cette question est importante et mes clients le savent bien puisque je leur explique qu’un éditeur traditionnel s’intéresse rarement à un manuscrit de moins de 150 pages. Evidemment, tout est relatif mais en deçà de ce format, on parlera plutôt de « cahier ».

Le problème se pose différemment si vous choisissez de vous auto-éditer. Si vous optez pour une publication sur Kindle, alors vous savez que le nombre de pages n’est plus une notion pertinente. On parle d’emplacements et peu importe la longueur de l’ouvrage. Si vous choisissez une édition papier, et bien…c’est vous qui décidez puisque vous êtes votre propre éditeur.

Attention, toutefois, à la perception que le lecteur aura de votre livre et adaptez le prix de vente en conséquence. J’ai quelquefois eu des expériences malheureuses avec des « livres » de 60 pages achetés sur Amazon à plus de 20 euros. La seule impression durable est celle de s’être fait avoir. Et ça, c’est contre-productif pour l’auteur !

Ne vous inquiétez pas trop du nombre de pages de votre futur livre. Fixez-vous un format « théorique » puis écrivez votre premier jet.